La stratégie de rénovation énergétique en France continue d’avoir un impact essentiel sur ma Prime Rénov’. Avec une augmentation du budget et des buts ambitieux, le gouvernement a pour objectif d’accélérer la réhabilitation des habitations, notamment celles jugées comme des réservoirs thermiques. Il est-il possible d’atteindre ces objectifs en fin d’année ?
Budget et objectifs
MaPrimeRénov’ vise principalement à effectuer 700 000 rénovations, comprenant 500 000 rénovations par geste et 200 000 rénovations d’ampleur, afin de préserver les objectifs fixés pour 2030. Pour appuyer cet effort, le budget de MaPrimeRénov’ a subi une augmentation de 1,6 milliard d’euros avant d’être réduit à 600 000 millions. L’objectif est de promouvoir des rénovations d’envergure, en particulier pour les habitations classées F ou G en matière de performance énergétique.
Début d’année compliqué
D’après la Fédération Française du Bâtiment (FFB), les travaux de rénovation ont connu une baisse de 15 % en comparaison avec l’année antérieure. Cette baisse, principalement due aux mesures restrictives de MaPrimeRénov’, rendait plus complexe pour beaucoup de propriétaires d’obtenir des aides. Des restrictions récentes, telles que la prohibition des « rénovations par geste » pour les habitations classées F ou G, ont fait de la rénovation une tâche plus onéreuse et moins abordable pour les foyers de faible revenu.
Nouvelle impulsion depuis mai
Suite à ce début compliqué, les travaux de rénovation d’ampleur ont démontré des signes prometteurs dès le second trimestre 2024. La réactivation des dispositifs d’aide et les assouplissements mis en place en mai ont entraîné une hausse significative du nombre de demandes soumises. Effectivement, en effectuant une comparaison avec la période antérieure, on observe une augmentation de 61% des projets de rénovation dans son ensemble. La plupart des dossiers portent sur des habitations classées F ou G, les plus polluantes en termes d’énergie. Depuis mai, les travaux d’entretien par gestes ont également recommencé. L’évolution du mode de chauffage reste un facteur important des besoins, mais ne suffit pas à pallier la baisse des autres genres de rénovations. Cependant, en dépit de ces progrès, le volume des rénovations importantes demeure inférieur aux buts annuels établis par l’État.
Malgré une augmentation des rénovations par actions et en volume par rapport au commencement de l’année, il sera ardu d’atteindre les buts prévus pour 2024. L’introduction de nouvelles normes au début de l’année a considérablement affecté la possibilité d’obtenir des subventions et a empêché les foyers français d’entreprendre des projets de rénovation énergétique. L’assouplissement des critères en mai a légèrement résolu la situation, toutefois les buts demeurent considérables pour la fin de l’année 2024.